Les enquêtes de Fortuné et Héloïse Petitcolin

Investigations criminelles dans les années 1830

Chapitre VII : La charrette vide et le pendu

Lorsque Fortuné et Héloïse se présentèrent vendredi 30 décembre matin à Bridgehouse Mill à l’heure indiquée, une nouvelle déconvenue les attendait. Julian leur apprit qu’il n’était pas possible de déranger Mr Cockburn qui se trouvait dans son bureau avec le constable Murgatroyd. Julian les fit monter dans son bureau et leur expliqua :
– Un employé de la fabrique a disparu hier soir. On soupçonne un accident. Mr Cockburn a préféré prévenir le constable.

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Chapitre VI : Une soirée à la White Lion Inn

Cette fois, une table était disponible près du feu qui crépitait dans la cheminée de la White Lion Inn. Fortuné n’avait eu qu’à attendre qu’elle se libère en dégustant une bière et, comme il en avait l’habitude, en notant dans un carnet les informations sur lesquelles il voulait faire travailler ses cellules grises, en l’occurrence les récits d’Eileen et de Charlotte Brontë concernant les mystérieux événements de Roe Head. Il avait pris le temps de les écrire et de les relire, et un ou deux faits étonnants lui étaient apparus, dont il lui faudrait parler avec Héloïse.

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Chapitre V : Le fantôme de Roe Head

Ils étaient heureux de leur visite de Bridgehouse Mill. Fortuné avait souhaité étudier davantage le fonctionnement des métiers à tisser et Julian avait demandé au contremaître d’expliquer en détail comment, de la roue à aube aux machines des rez-de-chaussée et premier étage, tout était relié et composait un immense corps de bois, de courroies et de métal qui vivait au rythme d’une même respiration aux deux étages et dans les différentes salles. Ils discutèrent aussi avec le mécanicien de la fabrique de la façon dont ils prévoyaient d’installer prochainement une machine à vapeur pour suppléer à l’énergie hydraulique.

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Chapitre IV : Bridgehouse Mill

Tôt ce matin du jeudi 29 décembre – il devait être six heures passées – Héloïse ne dormait pas, toujours troublée par ce que Branwell leur avait dit. Elle entendit du bruit dans la rue et s’approcha de la fenêtre. Il faisait encore nuit noire, mais elle aperçut un homme vêtu d’un manteau épais qui sortait d’une courée, de l’autre côté du haut de la Main Street, et qui, guidé par sa lanterne, frappa à l’aide d’un long bâton à plusieurs volets d’un premier étage en prononçant des mots incompréhensibles. Il s’agissait sans doute d’un homme chargé de réveiller celles et ceux qui travaillaient pour les fabriques de la ville.

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Chapitre III : Les révélations de Branwell

Ne voulant pas perdre une occasion de découvrir les us et coutumes locaux dont ils n’avaient eu que de brefs aperçus la veille et le matin même à l’auberge, Héloïse et Fortuné redescendirent en fin d’après-midi dans la grande salle de la Black Bull Inn.

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Chapitre II : Un déjeuner chez les Brontë

Le bas soleil de cette matinée d’hiver éclairait de face la maison de pierre grise. Son toit de lourdes dalles destinées à résister au vent brillait sous les rayons, les derniers restes de neige tombée dans la nuit finissant de se transformer en eau. Derrière, on imaginait les landes qui couraient jusqu’au Lancashire, magnifiques à toutes les saisons de l’année y compris en hiver, quoique différemment.

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Chapitre I : À la Black Bull inn

– « Petite Colline », is that it ? demanda la femme qui se tenait derrière le comptoir, à droite de l’entrée.
– Almost, répondit Héloïse. But in one word : « Petit » without an E and « Colin » with one L and no E.
– … I’ll let you write it down, if you please, conclut la femme avec un soupir en tendant à Héloïse son registre et sa plume.

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Prologue

Les deux hommes partageaient un air de famille et même plus : une ressemblance étonnante. Même taille, même teint de peau, même carrure, même front haut au-dessus d’une masse de sourcils qui surmontaient des yeux inquiets. Celui qui portait la barbe était richement vêtu, l’autre de manière beaucoup plus simple.

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Note de l’auteur au sujet de « L’homme de la Grande Licorne »

Sur l’atelier de savate de Charles Lecour, on peut lire Le maître de chausson de Théophile Gautier.

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Chapitre XXIX : À la Nouvelle Licorne

Dix jours plus tard, Champoiseau, François, Raphaëlle, Chétif et Lebras ouvraient pour la première fois leur restaurant à un public choisi. Ils s’étaient habillés de neuf et avaient vu les choses en grand. François, le bras immobilisé, avait quitté l’hôpital la semaine précédente pour rejoindre Champoiseau et Hugo au premier étage de La Nouvelle Licorne. Depuis deux jours, il participait avec Raphaëlle et leurs trois compères à la décoration du lieu et à la préparation du repas.

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