Charles Lyell habitait une belle maison au 16 Hart Street à Bloomsbury.
Son front était bas et étroit, ses yeux petits et aiguisés, son regard austère.
Charles Lyell habitait une belle maison au 16 Hart Street à Bloomsbury.
Son front était bas et étroit, ses yeux petits et aiguisés, son regard austère.
Nous avions quitté Isabel Riley dans une excitation mêlée de perplexité.
Après une bougie qui disparaît, voilà que surgissait un nouvel objet qui n’avait aucune raison de se trouver là et dont Edward Magrath ne nous avait pas parlé ! La police, qui en connaissait apparemment l’existence, comprenait-elle mieux que nous la raison d’être de ce tissu taché de sang et plié en quatre dans la poche du mort ?
Londres, mercredi 28 novembre
En début de matinée, un mot de Charles Darwin adressé à mon hôtel m’informa qu’Isabel Riley, la fille d’Edmond Riley, acceptait de nous recevoir. Elle avait répondu immédiatement à la demande transmise par Syms Covington.
Aucun de nous ne semblait vouloir quitter le Red Lion. Nous étions bien installés, la fatigue nous clouait sur les banquettes ; nous étions perdus dans nos réflexions et nous ne voyions pas comment aller plus loin.
Mais notre visite à l’Athenaeum Club nous avait rassurés sur l’innocence de Darwin, qui repartit au bar commander trois nouvelles bières.
Il était neuf heures trente du soir, une heure idéale pour gagner le pub le plus proche et partager un dernier moment avec Julian et Charles Darwin avant de dormir. Tous deux avaient autant que moi envie d’échanger nos impressions sur cette visite à l’Athenaeum Club.
Continue readingSi l’enfer a une antichambre, cela doit ressembler à l’endroit où nous étions. Je remerciais le ciel qu’Héloïse ne soit pas ici. La vision du lieu l’aurait sans doute marquée à vie. Il me rappela, en pire, l’horrible cellule souterraine dans laquelle Raphaëlle, l’amie de Théodore, avait été enfermée il y a presque trois ans (1).
Continue readingLondres, mardi 27 novembre soir
Le voyage de Shrewsbury à Londres fut sans histoire… sauf celles que, malgré son humeur morose – et peut-être pour lutter contre elle –, Darwin nous raconta sur ses étonnants grands-pères, Erasmus Darwin et Josiah Wedgwood.
Le Mount, lundi 26 novembre soir
Après le souper, Charles Darwin, Julian et moi nous retirâmes dans le salon. Le docteur Darwin et ses filles étaient partis se coucher, après que je les ai remerciés pour leur accueil et assurés que la lumière serait bientôt faite sur la mort d’Edmond Riley.
Le Mount, lundi 26 novembre soir
Deux sœurs de Charles Darwin nous retrouvèrent à table : Susan qui a une trentaine d’années, et Emily Catherine, d’un âge plus proche de celui de son frère. Deux autres sœurs, Caroline et Marianne, sont mariées et ont quitté la maison il y a quelque temps. Le seul frère de Charles, Erasmus, qui porte le prénom de leur grand-père, habite Londres. Il préfère de loin la vie de la capitale à celle de Shrewsbury.
Le Mount, lundi 26 novembre, début de soirée
Nous arrivâmes à Shrewsbury en début de soirée, fatigués et excités par notre trajet de plus de cinq heures à bord de la nouvelle ligne de la London and Birmingham Railway, la première voie de chemin de fer à relier Londres à la province.
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