Les enquêtes de Fortuné et Héloïse Petitcolin

Investigations criminelles dans les années 1830

Category: L’homme de la grande licorne (page 3 of 3)

Chapitre X : Quand le chausson détend son homme

Fortuné eut un sommeil agité cette nuit-là. Il n’avait cessé de penser aux doutes qu’Héloïse avait semés dans son esprit : pourquoi Théo paraissait-il maintenant si indifférent au sort d’une femme qu’il avait défendue quelques jours plus tôt ? S’il voulait écarter ses amis de cette histoire, il s’y prenait maladroitement. Cette perspective était insupportable pour Fortuné, qui aimait Théo comme s’il était son quatrième frère.
Si ce qu’imaginait Héloïse était vrai, cela signifiait probablement que la disparition de Poisneuf (et peut-être celle de cette Raphaëlle) n’était pas un accident, mais une histoire aux ressorts qui remontaient au 19 février ou même avant.

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Chapitre IX : La femme qui n’existait plus

Traversant la promenade ombragée de jeunes arbres qui entourait le palais de la Bourse, les trois hommes allèrent s’attabler dans un café proche. Le soleil avait chauffé la place pendant la journée, mais pas assez pour qu’ils s’installent dehors. Ils gagnèrent l’intérieur, repère des courtiers, agents de change et autres populations qui s’enrichissaient ou se ruinaient quotidiennement dans l’énorme bâtiment en face.

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Chapitre VIII : Dans le bureau de Charles Lefebvre

Au lieu, comme le souhaitait Théodore, d’aller rassurer Pierre Champoiseau en affirmant que le propriétaire de la Grande Licorne avait été retrouvé mort, Fortuné lui fit un compte-rendu de la visite à la Morgue, lui fit part de certains doutes quant à l’identité du cadavre et lui demanda s’il pouvait essayer de retrouver la trace de Madame Andrésy avec l’aide de François. Le vieil homme présentait l’apparence de l’investigateur idéal : rassurant, bonhomme et mal-voyant, personne ne se méfierait de lui. Il promit à Fortuné d’interroger sans tarder les voisins de la Grande Licorne.
Fortuné fila à Veritas.

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Chapitre VII : À la morgue

Un corps correspondant à celui de l’homme de la Grande Licorne fut repêché deux jours plus tard dans la Seine, retenu par les grands filets qui traversent le fleuve à Saint-Cloud.

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Chapitre VI : Retrouvailles

Le surlendemain à Paris, Fortuné se présenta au poste de police, non sans avoir visité auparavant Champoiseau pour recueillir les dernières nouvelles. Le vieil homme était allé se renseigner au poste de police, mais n’avait pas été reçu. Il confirma à Fortuné que, d’après ses informations, la femme n’avait pas reparu depuis.

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Chapitre V : Hors du monde

Ce même jour, la femme au tatouage sous l’oreille s’était lancée sur la piste de Poisneuf en suivant les renseignements de son amie Carole. Après une longue marche et quelques erreurs d’itinéraire, elle pénétra avec appréhension dans le café dont celle-ci lui avait indiqué l’adresse, rue Transnonain. C’était là que Carole avait vu Poisneuf quatre jours plus tôt. La femme frissonna en pensant au massacre qui s’était déroulé non loin d’ici en avril 1834, quand Thiers, alors ministre de l’Intérieur, avait laissé la troupe venger la mort d’un officier près d’une barricade dressée dans la rue. Les soldats avaient investi chaque étage, tuant sur leur passage les occupants de l’immeuble d’où l’on pensait que le coup de feu meurtrier était parti(1).

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Chapitre IV : Une bonne et une mauvaise surprise

Ce même soir, une carriole conduisait Héloïse, Fortuné, son père et ses deux frères vers une ferme sur la route de Plouhinec, un hameau proche de Port-Louis.

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Chapitre III : Carole et son amie

Elle cherchait Poisneuf dans tout Paris, en veillant à ne pas se faire repérer. Il n’était guère probable qu’il ait quitté la capitale. Cela faisait une semaine qu’il demeurait invisible et sa demeure, au-dessus du restaurant, restait vide.

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Chapitre II : À Port-Louis

Une semaine plus tard, le 26 février, une voiture à chevaux déposa un jeune couple au centre de Port-Louis, dans le pays de Lorient en Bretagne. Fortuné venait présenter Héloïse à ses proches.

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Chapitre I : Un jour particulier

– Les voilà ! cria la foule.
Quatre voitures tirées par des chevaux pénétrèrent sur la place Saint-Jacques et se dirigèrent vers l’échafaud. Les badauds se pressaient, la police laissait les gens pénétrer partout, jusque sur les toits. Sans doute voulait-on que ces exécutions servent d’exemple. Ce n’était pas si fréquent de couper la tête à des hommes qui avaient tenté d’assassiner le roi !

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